Le ministre chargé de la Ville et du Logement, Julien Denormandie à laissé sous entendre un nouveau dispositif d’aide à la rénovation énergétique des logements. La cible : les propriétaires bailleurs et les copropriétaires.
Julien Denormandie, ministre chargé de la Ville et du Logement a indiqué, lors d’une table ronde organisée par l’Anil, avoir « des idées pour le budget 2021 » pour « continuer à améliorer » Habiter Mieux et MaPrimeRénov. Ces dispositifs, distribués par l’Anah, ont été refondus début 2020 et doivent encore évoluer. Ces « trous » concernent, selon le ministre, d’une part les copropriétés, et d’autre part, les propriétaires bailleurs.
L’indicateur de décence fixé à 500kwh/m²/an ?
Michel Pelenc, directeur général de Soliha, fédération associative pour l’amélioration de l’habitat, a, lui aussi, « des idées » concernant l’amélioration de la performance énergétique du parc d’habitation. Pour lui, « l’indicateur de décence devrait être à 330kwh/m²/an, soit la lettre D ». Il affirme savoir que « le seuil qui va sortir c’est 500kwh/m²/an. C’est trop, mais c’est mieux que les 800 dont on entendait encore parler il y a quelques temps ». Il suggère d’aider les propriétaires bailleurs selon leurs moyens, en conditionnant les baisses d’impôts à la performance énergétique, mais aussi à la maîtrise des loyers
Aide directe aux copropriétés
D’après Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim, répond « Il faut s’adresser aux bailleurs comme à des petits acteurs micro-économiques qui investissent ». Ces propriétaires« veulent juste que leur bien soit loué et qu’il ait une rentabilité, même faible. Soyons pragmatiques ». Le professionnel de l’immobilier plaide pour « une aide directe à la copropriété, indépendamment des propriétaires ». Pour lui, « les réformes et simplifications récentes ne suffisent pas ».
D’autres propositions relayées par le syndicat de propriétaires : « un partage propriétaire-locataire des bénéfices des rénovations, via contrat de performance énergétique, donc un engagement contractuel sur des économies ».
« La transformation du CITE en prime, c’est formidable, car on passe d’un crédit d’impôts à une subvention immédiate. Mais le nouveau dispositif ressemble plus à une réforme fiscale qu’à une réforme de la rénovation. Elle est illisible et incompréhensible. Et au final, les montant distribués ont été divisés par deux ».